Bain de minuit. (#)

--> Salle à bouffer


Hyakurin avait réfléchit en fin de soirée, et avait finit par se décider sur le moyen qu'elle allait employer pour se détendre un peu. A croire qu'un chat, c'est toujours stressé. Elle avait donc décidé d'aller faire un tour au bord du lac du parc, bordé de roseaux et orné de lotus fleuris. Un joli coin qui en charmait plus d'un, à commencer par elle. Elle ne savait plus très bien comment elle avait découvert cette endroit; elle se rappelait seulement avoir marché pied nue sur la pelouse, s'être mouillé les pieds de rosée matinale, avoir écarté quelques feuilles longues et fines de saules pleureurs, et être resté bouche bée d'émerveillement, ravie d'avoir trouvé un endroit aussi paisible et joli. Malgré tout, grâce à son instinct de félin, elle avait tout de suite retrouvé ce petit coin de paradis. Les pattes de chats se muant en fins petons de femme, Hyakurin émergea dans toute la splendeur de sa forme humaine. Les longs cheveux jais et soyeux de la femme détachés pendaient dans son dos et y formaient une jolie cascade sombre et lisse. Elle était habillée légèrement malgré l'air frais nocturne: une robe blanche en soie à bretelle était resserée au niveau de sa taille par une ceinture de même consistence, et le bas de l'accoutrement l'arrêtait à mis-cuisse pour laisser entrevoir de longues jambes fines et belles. Encore pied, la jeune fille se délectait de sentir la pelouse sous les plantes de ses pieds. Elle s'assit donc au bord du lac et contempla la Lune. Parfaitement ronde et belle, elle règnait sur la nuit comme la Comtesse sur son fidèle manoir. Le lac, vu de nuit, ressemblait à une grande marre de goudron opaque, où seuls se reflettaient la Lune et un petit cortège d'étoiles.
-J'ai bien envie de me jetter dedans.

La femme regarda le reflet de la Lune avec malice.
- Qu'est-ce que tu dirais, si on se jettait sur toi de cette grotesque manière, hein? Tu ne pourra jamais protester. Comme c'est dommage...

Comme poussée par un désir indescriptible, la femme se mit debout et se déshabilla complètement. Nue comme un ver, elle prit son élan et se jeta en plein dans le galet blanc et lumineux, posé sur la "marre de goudron". En un instant elle fut plongée dans l'eau glaciale, troublée, désemparée, et laissa le froid envelopper son être comme une couverture pendant un petit moment. C'était assez étrange de se trouver dans ce monde si sombre, si gelé, si dénué de sens. Ca ressemblait à la mort...
Lassée, elle remonta à la surface et inspira une grande bouffée d'air. Elle resta là, la moitié de la figure hors de l'eau, les cheveux éparpillés à la surface et flottant de façon lugubre. Si on l'avait vu, on aurait vite déguerpi. "Mon Dieu, une revenante! Un kappa!".
Bref. Hyakurin nagea ; crawl, brasse, planche... Oui, c'est une nage. Et pendant la planche elle pensa, réfléchit et rêvassa. Elle pensait à quelqu'un en particulier, à quelqu'un qu'elle aimait, quelqu'un qu'elle haïssait, quelqu'un qu'elle voulait voir mourir... Epuisée de ce soudain effort, la femme nagea une dernière fois la brasse pour rejoindre la pelouse au milieu des haute herbes. Elle essora ses longs cheveux en les tordant avec énergie et s'allongea dans l'herbe et la mousse, gelée. Etrangement, cela faisait tu bien d'être ainsi.
Sans même prendre le temps de se rhabiller, elle soupira et ferma les yeux, somnolante.

[Si je dérange préviens-moi ^^]

Une succube portant un chapeau et un nain barbu portant une barbe noire avançaient dans le parc, il faisait sombre. Tout était calme.

-Jacques, c'est pas ta première fois dans ce monde, non?
«Oui, c'est en fait ma deuxième fois. Première était lors de mon vivant et l'autre est maintenant. Mais pourquoi donc Wolfie-sama?»
-Rien d'important...En connaissez-vous beaucoup sur le monde?
«En fait, Wolfie-sama, j'ai vécu durant ces 50 années dans les montagnes ou bien j'allais vivre dans des villes en bas. Si vous saviez ce qu'il s'y passait, Wolfie-sama. Il y a des pauvres et des prostituées à chaque coin de rue...J'aime mieux les montagnes y a d'la bière à chaque coin de rue au moins»
-Jacques...c'est quoi une prostituée? Ça se mange?
«Tu apprendras quand tu seras plus vieille...»

Kiruamae fit un "Phht"en détournant la tête, ce qui la mena à entendre une voix qui se parlait toute seule. La sucube fit un sourire mesquin en prononçant un "Niark".

-Une voix féminine qui se parle toute seule...Un de ces esprits qui prends la forme d'une boule comme les Elfes de la Nuits prennent lors du repos²?

Elle regarda derrière l'arbre où elle se tenait pour voir un KAPPA! Euh non en fait c'était une femme...dans son habit d'Ève.

-Jacques? Disparais un peu je désire être seule avec...cette exibitionniste qui pose nue sur l'herbe >_>

Le nain disparut, disant qu'il "allait chercher un 'tit remontant". Kiruamae marcha lentement vers la femme qui ne semblait pas l'apercevoir. On dirait qu'elle somnolait. Pour pas la déranger, la sucube s'installa à côté, déposa sa valise et se coucha collée sur elle. Elle prit un air de vieillard et emprunta je ne sais comment une fois de vieux pervers. En fait elle a emprunté la voix de Ryuga/Kuyumonoe.

-Ouuuuh petite fille aux gros nibards toute nue qui ne me remarque paaaaaas! °O°

fit-elle de la voix de Kuyumonoe avec sadisme.



²: est en fait une référence à World of Warcraft, où les Elfes de la nuits, quand ils meurent deviennent des petites boules de lumière avant de retourner à leur corps.

[Non justement, j'attendais quelque chose (ou plutôt quelqu'un) ^__^]

Hyakurin n'aurait sûrement pas réussi à s'endormir à cause du froid. Malgré tout, elle avait fermé les yeux et s'était égarée quelques instants du monde réel, assez de temps en tout cas pour que quelqu'un vienne la déranger. En fait, elle n'avait même pas sentit la personne arriver et se placer à côté d'elle. Elle entendit juste (enfin, elle eu l'impression d'entendre) une phrase du genre "Ouuuuh petite fille aux gros nibards toute nue qui ne me remarque paaaaaas!" Elle qui avait pas mal d'imagination, ne s'en soucia donc pas. C'est seulement quelques secondes plus tard, en sentant une odeur humaine inconnue de sa mémoire olfactive de chat, qu'elle entreprit enfin d'ouvrir les yeux en baillant. Pauvre petit félin. Elle qui était tranquillement allongée sur la pelouse couverte de rosée (toujours à poil , faut préciser) en position plage (heu... c'est à dire les gambettes croisées et les poignés sous la tête... ça a l'air compliqué comme ça mais tout le monde connais), poussa une sorte de hurlement un peu animalier (du genre: "MAAOOOOORRWW!") en découvrant la frimousse pleine de malice à deux centimètres de son propre visage. Après avoir poussé ce cri à peine miaulique (je sais, ça n'existe pas), elle fit un superbe bond et atterit trois mètres plus loin en prenant soin de rester accroupit, recroquevillée sur elle-même pour cacher le plus de chose possible. Elle fit léviter sa robe qui se trouvait plus loin, l'attrapa et s'en servit pour cacher plus efficacement son anatomie précédamment "mise à nue", c'est le cas de le dire.
Elle regarda plus attentivement la petite fille en se remettant debout. Mouais, un mioche, c'est ça. C'est bizarre, elle avait pourtant juré entendre une voix appartenant à quelque chose de plus... âgé?... Elle regarda aux alentours mais ne distingua rien d'autre que... ça. Elle se mit un peu en colère et lança sur un ton irrité:
-Non mais, c'est quoi ces manière, petite malpolie?! Voudrais-tu t'excuser? On se frotte pas aux dames comme ça! On a pas élevé les cochons ensemble, que je sache!

Attrapant sa culotte pour la remettre, elle enfila ensuite sa robe vite fait, le dos tourné à la petite. Puis elle lui refit face et poursuivit:
-Je ne t'ai jamais vu, toi. Tu viens d'où, d'abord?

-Gomen, Onee-chan...C'était juste le bon moment d'avoir un peu de plaisir depuis mon arrivée ici...ça fait environ 5 minutes que je suis ici et je cherchais Kuyu-nii-san, mais là que j'ai trouvée quelqu'un avec qui passer le temps, je peux l'oublier pour un instant.
«Wolfie-samaaaaa!!! J'ai entendu un miaulement de là où vous étiez. Ça va?»

En effet, Jacques avait accouru vers Kiruamae qui l'intercepta et lui dit de disparaitre, ce qu'il fit, puisqu'il doit "obéir" à sa Wolfie-sama. Elle revint à la femme à pwal qui s'était habillée finalement et fit sa présentation.

-Je suis Kiruamae Wolfie Mynasterithus, troisième du nom de la ligneé des sucubes et des incubes, enchantée de faire votre connaissance. Désolée de ce qu'il s'est passé, j'adore juste utiliser la voix de Ryusei-sama pour blaguer. Tu ne le connais sûrement pas, à moins que ce vieux pervers fourbe soit passé par ici...

[Plus loin, dans le manoir]
-Achoo
[De retour au parc]

-Ah 'tain il fait chaud, j'enlève mon chapeau ><

Kiruamae enleva son chapeau qui dévoilà des cornes de bélier et son haut de kimono qui dévoilà un autre gilet rouge pâle et soupira.

-J'peux passer la soirée avec toi, Onee-sama?

fit-elle avec un sourire sympathique.

Hyakurin avait pris un air de plus en plus décontenancé au fur et à mesure que la mioche parlait. Elle comprenait parfaitement ce qu'elle disait, et d'un autre côté non (c'est d'un compliqué...). Une succube?... Le teint livide, elle se retint de partir en courant à travers les bois en laissant la mioche là où elle était. Ce n'est pas qu'elle avait quelque chose contre les succubes et incubes (quoique) mais elle n'aimait pas leur réputation de chaud-lapin. En fait, elle trouvait ça vulgaire et assez dangereux.

-Kuyu...monoe?

Elle se rappelait avoir déjà entendu ce nom là. C'était quand déjà? Ah oui, la fête. Un petit combat amicale, qui avait tourné en baston aggravée à cause d'un petit malentendu. En gros, ce connard lui avait fait une peur bleu en rendant sa phobie vivante. Rien que d'y penser, elle en frémissait d'horreur. Mais elle se rappelait aussi d'autre chose... Le mec n'était pas seul ou un truc dans le genre. La schizophrénie? Oui. En fait, c'était plutôt lui, l'enfoiré.

-Ryuusei?!!

Elle était devenue écarlate de colère en entendant ce nom.

-Quoi, tu connais cette ordure? Bon, Kuyu, passe encore. Mais lui! Quel espèce de (censuré)!!!!! Un véritable (censuré)...

Elle grogna doucement et, irritée, regarda la surface du lac. C'est vrai qu'elle n'aimait pas beaucoup de gens dans le manoir (et pour cause...), mais celui ci particulièrement pas. Elle était de nature rancunière, c'est sûr...

-Atchoum!

-J'peux passer la soirée avec toi, Onee-sama?

Hyakurin posa son regard sur la fillette et écarquilla les yeux. Elle avait ouvert la bouche pour répondre (sûrement encore quelque chose de super sympa), mais s'était arrêtée en voyant les cornes de la mioche. Elle savait bien que les succubes arobraient ce genre de choses, mais à première vue ça faisait toujours drôle. L'animagus déglutit et répondit:

-Primo, je suis pas ta soeur. Deuxio... Pourquoi pas. Si t'as envie. Mais attention!

Elle se rapprocha de la mioche et leva l'index comme une mère qui gronde son enfant.

-Je ne veux aucun coup bas, ni frotti-frotta d'aucune sorte. T'es une succube, après tout... Au fait, tu n'as pas répondu à ma question. Je ne t'ai jamais vu avant. D'où viens-tu? Tu n'étais pas au manoir?

-Jusqu'à maintenant, il est rendu au grand total de 547 coups et demi. Ne me demandez pas pourquoi et demi.

-Ben maintenant tu peux arrondir, il s'est pris une autre patate dans la figure. De ma part.
Elle fit un imperspectible sourire sadique.

-Et au fait ce n'est pas parce que je suis une succube que je suis une vilaine perverse qui aime faire les cochoneries.

Hyakurin faillit éclater de rire, mais elle se rentint en pouffant, la main plaquée sur la bouche. Elle n'avait jamais entendu une mioche parler de cette façon, et elle trouvait ça plutôt comique.

-J'ai pas de gros seins comme vous au moins et je ne me montre pas à nue pour rien, quoique d'où viens cette pudeur dont je n'ai pas...

Hyakurin haussa les sourcils en entendant le groupe de mots "gros seins". Oui parce qu'en fait, elle aimait bien qu'on lui fasse des compliments sur sa poitrine, allez savoir pourquoi. Elle pris un air très fier en pointant ses seins du doigts et lança:
-Ahah, tu as remarqué hein, petite maline! C'est certifié d'origine, bonnet C! Ce qui est énervant par contre, c'est qu'avec ces merveilles on dort mal sur le ventre. Tu verras, t'en aura des comme ça toi aussi quand tu seras grande!

Puis elle redevint plus sèrieuse et continua:
-Et pour ta gouverne, si j'étais toute nue, c'est parce que de 1), pour une fois j'avais trouvé un coin tranquil pour me détendre, de 2) j'étais en train de me baigner, et de 3) je ne me doutais absolument pas qu'une petite mal élevée viendrait se coller à moi pendant que je me resposais.

La petite fille s'étenda sur le sol et imita la position précédente de Hyaku qui était, elle, à présent debout.

-Et toi ma chérie, tu viens d'où?

SPAF!
Hyakurin venait tout bêtement d'écraser son pied dans la figure de la mioche. Encore en colère, elle s'écria brutalement:
-Mais tu vas t'arrêter, oui? C'est pas possible d'être aussi grossière! C'est pas parce je suis une nana spécialement bien gaulée et porteuse de gros nénés qu'il faut tout te permettre! Et puis arrête de m'imiter, ça m'énerve!

Elle se calma un peu (c'est ce qu'on appelle être du genre "lunatique") et répondit:
-Et d'où je viens, ça ne te regarde pas et je n'ai pas envie d'en parler. Ce qui compte c'est que j'habite là actuellement et que je vais bientôt pouvoir partir d'ici.

-Ça va pas?! Taper une enfant?! Ça fait mal! J'essaie d'être sympa et toi t'as aucun humour ? Pas sympa la grande soeur, j'te dis...Tu mériterais un coup de corne, toi éoè

Kiruamae donna un coup pointu de ses cornes dans le ventre de l'animagus qui tomba sur le sol. La succube s'assis encore une fois.

-Tiens, voilà on est quittes, là. Tu m'avais dit pas de coup bas et tu me flanques un coup dans la figure. C'est bas ><

Elle fit un petit rire et répondit à ce que la femme lui dit. Elle ne voulait rien dire au propos d'où elle venait.

-Hé je t'ai répondue moi au moins >< J'ai eu le cran de dire d'où je venais, y a pas plus embarrassant que ça, j'te dis. En plus...Onee-chan va partir d'ici? Pourquoi? Y a des gens qui t'embêtent? Parce que si t'as besoin de soutien moral, je suis là hein.

La jeune fille regarda le ciel pendant un moment et soupira. Elle regarda sa Onee-chan.

-Au fait tu ne t'es pas encore présentée. Quel est ton nom?

A terre à son tour, Hyakurin se moqua:
-Ca, un coup bas?! Je ne vois pas en quoi c'est pas de te frapper parce que tu ne me respecte pas! Et puis si tu avais ne serait-ce qu'un peu d'agilité, tu aurais pu éviter ce coup très facilement, ou même te défendre! Je me demande bien qui t'as éduqué, toi...

Elle passa sa main dans ses cheveux en ajoutant d'un air antipathique:
-Et puis que tu sois une enfant n'a aucune différence. En plus, tu me fais penser à ce vieux pervers, quand tu parle comme ça. C'est répugnant.

Au loin, une chouette hullula et les insectes faisaient du bruit en frottant leurs ailes sur leurs pattes. La surface de l'eau du petit lac restait toujours aussi immobile et noire, et le reflet de la Lune y brillait plus que jamais. Hyakurin regarda la mioche parler avec un air blasé. Elle était bizarre, cette petite fille. Non seulement l'animagus n'avait pas vraiment confiance en elle, mais en plus elle ne pouvait s'empêcher de la rapprocher à ce certain Ryusei qu'elle méprisait tant. Et puis Hyakurin n'avait jamais été à l'aise avec les enfants. Trop braillards, collants ou cruches, ils pouvaient parfois êtres aussi cruels que les adultes, et cette dernière chose avait surprise hyakurin il y a 15 ans de cela. Et malgré ses efforts elle y songeait encore. Il faut dire qu'elle avait grandit dans une famille ou l'éducation était particulièrement variée, mais pas dans le bon sens du terme. En passant des parents cruels aux parents inintéressés, les enfants ne pouvaient y grandire que dans la méchanceté et le mépris des autres. Mais ça, Hyaku n'avait jamais pu le pardonner ni le comprendre, d'ailleurs....
Elle répondit à la petite avec un air maussade:
-Je ne vois pas en quoi la réponse que tu m'as donné était gênante... Ni en quoi tu as eu du cran pour me le dire. Le courage n'a rien à voir là-dedans... Mais si tu tiens vraiment à le savoir, je suis née et j'ai grandit dans un manoir assez loin d'ici dans un endroit que tu ne connais pas. Satisfaite? Et si je vais partir d'ici, c'est parce que quelqu'un va bientôt venir me chercher. On me l'a promis. Et quelle ennuie, ici. Je craind chaque jour qui passe en me disant que je mourrai peut-être d'ennuie d'un moment à un autre. Il n'y a vraiment rien qui m'intéresse ici.

Elle leva la tête en soupirant et regarda un moment la Lune, assise par terre. Quand elle respirait ou parlait, de petits nuages de brume sortaient de sa bouche pour se perdre dans l'air gelé de la nuit. Puis elle répondit à la petite fille:
-Ah oui c'est vrai, tu as raison. Je m'appelle Hyakurin Sôma, mais on m'appelle Hyaku. Je suis une animagus panthère.

-J'ai eu du cran, oui. Genre que tu ne vois pas un esprit d'une succube décédée à 12 ans qui sort de la tête d'un vieux pervers qui vit dans la tête d'un poil tous les jours. Difficile à croire alors embarrassant à dire. Et je vais arrêter de faire le vieux pervers, ça va pas avec mon âge, même si je n'ai que 12 ans, sans compter le siècle après ma mort. On peut me compter comme...un revenant?

dit-elle calmement en regardant à son tour la lune argentée.

-Ah, alors c'est Hyakurin Sôma ton nom. Joli, ça va avec le caractère et la race on dirait, huhu. Sauvage et sexy, huhuhuhuhu... Ça me rappelle un manga que j'ai lu, Fr(censor) Ba(censor). Bon, on a pas fini les présentations...Jacques? Je t'appelle.

Un nain fut téléporté du manoir, laissant les habitants présent dans la salle où il était sous le choc. Il apparut sous un nuage de fumée.

«Qu'il-y-a t'il Hime-sama? Que puis-je pour vous aider?»
-Un peu de vêtements peut-être Don Juan >_>

Une chance qu'il y avait un buisson devant le nain. L'esprit fit apparaître son vêtement habituel, à la James Bond, c'est à dire son tuxedo, la cravate et...la barbe tressée?

«Bah les jolies maid ont dit que ça m'allait bien»
-Bon bon bon...Onee-chan? Voilà Jacques, mon garde du corps spirituel. Entrainé dans tout ce qui concerne le combat, il manie les haches, les lances, les épées et toute infanterie possible. Étant un esprit, il a quelques pouvoirs particuliers, comme se dissiper quand il veut et réapparaître sous une autre forme. Jacques, voilà Hyakurin Sôma, c'est une animagus de type panthere.

Jacques s'approcha de l'animagus et lui fit un baise-main. Il recula d'un pas et parla de sa voix claire et grave.

«Enchanté de faire votre connaissance Hyakurin-sama. Vous êtes la première panthère que je rencontre depuis des siècles.»

Au premier récit de la succube, Hyakurin fit une tête bizarre. Le genre de tête qui appartiendrait à un imbécile ayant vu un extra-terrestre. Elle décida d'abandonner à force de se torturer le cerveau pour essayer de comprendre, et regarda la mioche appeler quelqu'un qui apparut l'instant d'après dans les buissons. Hyaku se raidit, un peu sur ses gardes. On ne sait jamais, hein... D'ailleurs... C'est pas qu'elle avait quelque chose contre les nains, mais celui-ci avait quelque chose de particulier. Ah oui, la nudité, c'est ça qu'elle cherchait. Le petit personnage fit apparaître son vêtement mais Hyakurin ne pu s'empêcher de conserver son air incrédule et tordu.
-Ben c'est la fête, ici.

Hyakurin écouta sagement la succube qui lui présentait son compagnon, en oubliant pas bien sûr de faire son éloge côté capacités de combat. L'animagus fit un rictus méprisant une fraction de secondes, un peu jalouse de voir qu'un personnage aussi petit pouvait largement concurrencer avec ses propres techniques. Mais elle quitta bien vite son air énervé, ne voulant rien laisser paraître. Elle lui serra donc la main.
-Heu, ouais, salut aussi. Et vous vous êtes le premier nain que je vois tout court.

C'était bien vrai. Durant toute son enfance, elle n'avait grandit qu'au milieu d'un troupeau d'animagus déjantés et n'avait vu en vrai que deux vampires et un loup-garou bien sympathique. Malgré tout, elle connaissait très mal les races car on avait toujours privilégié la sienne dans sa terre natale, et par ailleurs méprisé les autres. Bien heureusement, ce bourrage de crâne ne l'avait pas atteinte (si? ah bon...). En bref, elle ignorait tout des nains et des succubes, à part quelques préjugés peu affables.
Elle se retourna vers le mioche et lui dit en la fixant des ses pupilles or rayées d'un trait noir:
-Au fait, tu n'avais pas un but particulier en venant ici? Parce que franchement, si j'avais un conseil à te donner, se serait celui de continuer ta route et vagabonder par-ci par-là. C'est bien plus amusant. Enfin, chacun ses goûts. Tu cherches Kuyu?

-Plus maintenant, je veux rester avec Onee-chan. De toute, cette vieille branche peut attendre des années. Ça fait un moment que je cherchais aussi une personne à qui je pourrais être liée avec amicalement.
«Alors sur ce, j'y vais. Si vous me le permettez.»
-D'accord. Mais pas de conneries...je ne veux pas te revoir nu encore une fois.

Le nain disparût.
Kiruamae retourna vers Hyakurin, l'animagus panthère. Elle se leva et s'épousseta les vêtements.

-Euh j'ai une petite question, Onee-chan. Dans les dortoirs, je n'ai pas de chambre et j'ai des problèmes à dormir toute seule, parce que en fait, y a Jacques qui ammène toujours une femme qu'il a saoulé, il est saoul aussi et tu sais...euh...comment dire...ils m'empêchent de dormir. Ça dérangerait si je pourrais dormir avec toi ce soir? Juste ce soir? Onegai?

Hyakurin regarda le nain partir sans plus d'étonnant à présent. A nouveau détendu, elle avait écouté d'une oreille distraite les séparations de la fillette et du petit personnage. En même temps, elle pensait que cela faisait quand même pas mal de temps qu'on lui avait promis l'échappatoir qu'elle attendait tant. Elle se dit que peut-être, il avait dû arriver quelque chose... Non, pas possible. Jamais. C'est normal s'il mettait du temps après tout. Il lui fallait revenir sans se faire repérer, retrouver la trace de sa soeur... Elle attendrai sûrement encore un bon bout de temps. Oui, c'est ça. Il faut juste attendre sagement qu'il arrive.
La mioche revint et Hyakurin sortit de sa rêverie. Elle écouta la petite fille avec son habituel air blasé avant de la couper en attendant l'histoire du nain bourré:
-Pardon? Ca veut dire que tu l'entend, dans ta tête? Quelle atrocité. Je ne supporterai pas, à ta place. Un nain bourre... Quelle torture.

-Ça dérangerait si je pourrais dormir avec toi ce soir? Juste ce soir? Onegai?

Hyakurin fit une vilaine grimace de chat mécontant et répondit:
-Ben oui, ça me dérange. Mais d'un autre côté, je ne veux pas que tu viennes la nuit pour me réveiller et me reposer la même question.

Elle se leva, s'épousseta l'arrière train et lisa ses cheveux avec sa main.
-C'est donc d'accord. Mais seulement pour cette nuit! Et je te préviens, si les consignes que j'ai énuméré tout à l'heure ne sont pas respectées, tu jertes immédiatement avec un coup de pied au cul sans pouvoir protester et gémir.

Elle tenta de se réchauffer en frottant ses bras et lança:
-Bon, il est temps que je rentre moi. J'ai terriblement froid. On y va?

Elle partit donc en direction du manoir sans oublier de dire:
-Vraiment, je suis trop gentille...

[HJ: Heu, je ne sais pas trop où poster. Tu le fais toi?]

[Ouais, je fais ce poste]

-Onee-chan, il n'y a personne de trop gentille tu sais...et je respecterai à la lettre ce que tu as demandé, pas de perversions, d'accord. Je ne comptais pas à en faire aussi. Tu sais, s'pas dans mon caractère n__n Je ne fais que parler, j'ai pas le corps pour faire ça, les gens se feraient prendre pour des maniac-lolicon. Et ça va nuire à ma réputation...

dit-elle en haussant les épaules. Elle ne se contenta que de suivre Hyakurin en direction du manoir.

-Au fait, ce nain n'est pas dans ma tête, mais bien une autre identité spirituelle. Bon j'ai grandi avec lui et Ryusei, on est de la même génération sauf Jacques qui est plus vieux de quelques millénaires.

Kiruamae fit un petit rire et les deux filles partirent dans le manoir.