Réveil inquiétant (#)

[Mince ! Y a que des vampires dans cette forêt ?]


Une sensation de légèreté aérienne, une douce chaleur, une présence réconfortante, un délicieux effleurement puis un bonheur intense. Puis vient un désagréable sentiment d'oppression, une inquiétante froideur, une présence qui s'éloigne, l'absence, puis l'inquiétude. L'air est de plus en plus lourde, la chaleur revient, mais une chaleur destructrice qui enflamme le corps. Une nouvelle présence, malsaine, terrifiante. La douleur se fait sentir, de moins en moins tolérable. La peur, la peine, l'impuissance, la terreur.

La douleur... toujours cette douleur qui fait chavirer l'esprit, qui fait reculer l'esprit sain que l'on croyait posséder. La douleur qui déclenche une réaction aussi salvatrice que destructrice de l'esprit sain. La lucidité se perd dans les méandre d'un engourdissement protecteur. L'esprit et le corps se divisent pour former deux être distinct. Pourtant, l'un et l'autre étaient étroitement unis quelques minutes seulement auparavant.

Pourtant, même séparés, les deux entités cherchent à se rejoindre. L'engourdissement et la douleur se chevauchent durant un temps imprécis, puis l'engourdissement semble prendre le dessus. Mais ça ne dure pas. Bientôt, les sens reprennent leur droits, les deux êtres se fusionnent à nouveau pour ne former qu'un. Cependant, l'engourdissement a laissé un vide. Un vaste vide sur ce qui était auparavant.

Une odeur de feuilles mortes titille son odorat. Quelque chose gambade légèrement sur son mollet. Ça chatouille. Son regard trop vert s'ouvre sur une lumière trop vive. Pourtant, après quelques secondes, elle se rend bien compte qu'il ne fait pas si clair. Elle est plutôt au coeur d'une forêt. Comme si elle sortait d'un rêve, elle met un moment à se rendre compte qu'elle est réveillée.

Elle a la gorge sèche. Elle avale sa salive, et tousse. Sa gorge s'enflamme. Elle met un moment à faire cesser la toux. Elle doit se lever. Elle réussit péniblement à se mettre sur pied. Le sol danse autour d'elle. Une désagréable nausée la prend. Elle fait quelque pas chancelant et s'effondre au pied d'un arbre pour vomir un flot impressionnant de bile. Épuisée par cet effort, elle reste sans bouger quelque minutes, sans doute pas plus, mais qui lui semble interminable. Finalement, ses yeux finissent par trouver un endroit de la forêt qui ne balance pas et elle y accroche son regard.

Après ce qui lui semble une éternité, elle tente une nouvelle fois de se lever. L'essai est réussi, elle tient debout et n'a plus envie de vomir. Cependant, une nouvelle sensation la prend. Plus perfide celle-là. L'impression d'être sale, ce qui d'ailleurs n'est pas faux. Elle en déduit que la chemise et la jupe qu'elle devaient être blanches au départ, avec un foulard rouge noué à la taille, mais on dirait presque qu'elle a roulé durant des heures sur l'humus humide de la forêt. Des fragments de feuilles mortes, de la terre, des résidus de mousse maculent ses vêtements et ses cheveux. Elle ne voit pas son visage, mais ça ne doit pas être joli non plus. Elle est nu-pied, ce qui lui semble anormal, surtout à marcher dans une forêt.

D'ailleurs, que faisait-elle dans cette forêt ? Elle ne reconnaît rien autour d'elle. Elle ne se souvient pas y être entrée. D'ailleurs, elle ne se souvient de rien. Elle se doute que quelque chose a dû arriver pour être dans un tel état, mais impossible de se rappeler. Elle ne panique pas tout de suite, par contre. Elle se dit que si elle s'est « réveillée » dans la forêt, elle a du avoir un malaise quelconque, que ça doit avoir troubler sa mémoire, que c'est sans doute temporaire.

Mais bon, confuse à ce point, elle ne peut quand même pas rester là à attendre elle ne sait quoi. Elle reste un moment, debout, à regarder à droite et à gauche, question de déterminer la direction à prendre. Puis elle décide de suivre le soleil. Il prend donc... elle ne sait même pas quel heure il peut être... donc à savoir si c'est l'est ou l'ouest... elle n'en sait rien. De toute façon, l'est ou l'ouest, elle ne peut pas rester là sans bouger. Elle se met donc en marche, sans savoir où ses pas la mèneront.

Elle essaie de ne pas trop penser, puisque ses tentatives n'ont abouti à rien. Pour éviter de paniquer, elle préfère ne pas réfléchir sur ce qui a pu lui arriver. Elle se concentre plutôt à essayer de notes de léger détails sur les arbres, les rochers, les dépressions du sol, les animaux qui fuient en la voyant, sur n'importe quoi mais pas sur elle-même.

Elle sort de sa contemplation en entendant un bruit particulier. Celui de l'eau qui coule. Bonne nouvelle ! Elle se rend soudainement compte qu'elle a soif... et faim... mais surtout soif. Elle finit par trouver la source, après quelque temps à tendre l'oreille et écouter. Elle découvre une petite source cachée parmi les branches. Génial ! Elle se couche à plat ventre pour être capable d'y boire. Elle boit, et boit jusqu'à ce qu'elle n'en soit plus capable. Une sensation de bien-être la prend, son corps ayant été comblé d'un manque.

Elle se rend compte que la nuit se rapproche. Elle aurait bien aimé trouver un endroit où passer la nuit, mais visiblement, il n'y a aucune construction en vue. Quoique juste là, il y a un petit surplomb... si elle peut y entrer, ça pourrait peut-être la cacher du froid et des possibles intempéries de la nuit.

Elle essaie de ne pas penser à ce qui pourrait se trouver dans la nuit. Et elle a faim. Elle détache son foulard rouge et l'attache près de sa cachette. Elle doit absolument trouver quelque chose à manger... sinon, elle ne pourra pas dormir et elle préfère dormir que d'entendre tous les bruits de la nuit. Après quelques temps de recherche, elle finit par trouver quelques baies sucrées. C'est bien maigre comme repas, mais c'est mieux que rien. Elle revient à sa cachette lorsque la nuit tombe.

Elle se glisse sous la petit surplomb et prend son foulard rouge, elle pose sur ses épaules, question de se faire une bien mince couverture. Elle sait d'ores et déjà qu'elle aura bien des difficultés à s'endormir... pourvu que ça vienne vite quand même...


[il vous plait mon poste madame la Comtesse ? ^^ ]

[édit de Kyuu (Pour que ce soi moins long quand je fait une édit vous l'aurez sûrement remarquer j'écris toujours en rouge foncé donc a l'avenir j'écrirai plus que c'est moi]Ce que Junko veux dire c'est que puisque Yusuki l'à laissé ne pas faire d'histoire dans sa présentation elle lui a demander d'en faire gros au débu pour compenser

[Madame la comtesse ^^ oulala ^^ ça fait beaucoup, sachant que je suis plus jeune ^^ la comtesse sufira je crois lol sauf pour le RPG ^^ mais c'est cool si tout le monde pouvais faire des topics comme celui ci, par contre un détail, car j'ai remarqué que tu ne changeais pas de direction, il faudra bien que tu note ton changement de lieu.
Sinon c'est parfait ]

[Mademoiselle la Comtesse alors ^^]

[ouaip, y'aura changement de lieu demain. J'ai déjà commencé le réveil de Junko, mais je pense pas le poster ce soir... demain et là, je changerai de lieu. À moins bien sûr que quelqu'un vienne me réveiller en pleine nuit ]

T'as oublié de préciser que nos soirs sont leurs nuits et que nos nuits sont leur matins ^^

[Merci de l'avoir fait pour moi alors ^^ Mais les vanpires québécois ont (rp) leurs nuits d'éveil en même temps que nos jours. euh... breeeffff !]

[Tiens, je poursuis ici pour la suite. ^^]

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Quelques rayons scintillants la sortent de son sommeil. Les oiseaux chantent, le bruissement du vent dans les feuilles et la douce chaleur du soleil. Un instant de panique parce qu'elle se trouve seule dans la forêt, elle se rappelle ensuite de la veille... mais pas plus avant... ça devenait inquiétant cette amnésie... comment ferait-elle pour retrouver son chez elle si elle n'arrivait même pas à se souvenir si elle avait vraiment un chez elle.

Enfin... elle ne pouvait tout de même pas se mettre à sangloter comme une gamine parce qu'elle est perdue... si ? Et bien oui, elle pouvait, puis qu'elle était toute seule. Les larmes se mettent à couler sans qu'elle puisse les contrôler. Elle renifle et tente de les essuyer avec son foulard rouge. Ses pleurs durent quelques minutes, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de larmes pour l'instant. Elle finit par se lever et s'étirer. Par chance, le soleil est bon et ça lui fait du bien.

Elle retourne au petit ruisseau et encore une fois, boit jusqu'à ce qu'elle n'en soit plus capable. Elle sait qu'elle doit avoir le plus d'eau possible dans son corps, parce qu'elle ne trouvera peut-être pas d'autres ruisseau avant un moment. Elle doit aussi trouver quelques chose à manger... pour ça, elle a une idée. Trouver l'endroit où elle a mangé les baies la veille et s'en faire une petite réserve. Bonne idée, ça va l'occuper un moment.

Elle retrouve l'endroit assez facilement et récolte tout ce qu'elle peut en petits fruits sucrés. Se servant de son foulard comme d'un baluchon, elle y accumule ce qu'elle ne mange pas. Bientôt, elle en a assez pour tenir toute la journée, estime-t-elle, et peut-être un léger surplus pour le lendemain... si elle ne trouve pas quelques âmes qui vivent...

Encore une fois, elle revient vers le petit cours d'eau et s'y assoit. Elle boit encore, question de survie. Maintenant que ses besoins vitaux sont soulagés, elle prend conscience de besoins, mais moins essentiels... comme l'idée de se laver... si elle doit trouver quelqu'un avec cette apparence, jamais ils ne l'aideront. Elle doit faire peur, c'est clair. Elle glisse le bout des orteils dans l'eau et les retire rapidement. L'eau est glaciale, mais elle n'a pas vraiment le choix. Elle doit aussi laver ses vêtements.

Elle se déshabille donc et avec courage, elle se plonge dans l'eau qu'elle trouve pour le moins glaciale. Elle se frotte avidement, mouillant ses cheveux, frottant sa peau pour en faire disparaître un peu de boue. Ensuite, c'est au tour de se vêtements à passer à l'eau froide. Elle fait partir un peu de saleté et ils redeviennent presque (je dis bien presque) blanc. Du moins plus blanc que quelques minutes auparavant, bien qu'il y ait encore quelque taches sombres. Elle ressort bientôt, glacée jusqu'aux os, mais revigorée. Elle tord sa chemise et sa jupe, puis les étend sur une branche. Le peu de vent les séchera un peu... en attendant, elle tente de démêles ses longs cheveux. Ce n'est pas tâche aisée sans brosse ou peigne. Mais bon, ses doigts feront l'affaire pour le moment. Elle trouve un petit point ensoleillé et s'y assoit. Le soleil est bon, ça la réchauffe un peu. Mais bientôt, il ne frappe plus dans la petit éclaircie. La temps passe et la journée avance. Elle enfile ses vêtements encore humide et décide de se remettre en marche. Bien qu'elle ne s'en souvienne pas, elle se dit que peut-être on doit l'attendre... et si ceux dont elle ne se souvient pas s'inquiétaient de son absence ?

Elle décide de ne pas y repenser et se remet en marche. Elle doit trouver un endroit pour passer la prochaine nuit..

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Elle marche depuis elle ne sait combien d'heure. Ses vêtements sont secs, ses cheveux emmêlés, mais passablement propre. Elle recommence à avoir soif, mais elle n'a pas trouvé d'autres cours d'eau. Elle grignote quelques fruits et marche, sans s'arrêter.

Puis au loin, elle croit voir une éclaircie. Oh, peut-être la fin de la forêt, qui sait ! Elle se réjouie d'avance, espérant tout de même que ça ne soit pas une plaine interminable.

====> Le Parc